Voitures d’occasion récentes : la sécurité accessible

22 septembre 2024

Depuis le 1ᵉʳ juillet 2024, tous les modèles neufs présents en concession doivent se conformer à la norme de sécurité GSR2 (General Safety Regulation 2), mise en place par l’Union européenne. Ces voitures disposent ainsi, de série, d’une batterie d’équipements de sécurité conséquente, ce qui peut engendrer un surcoût non négligeable. De quoi reporter la clientèle vers le marché de l’occasion où certains modèles disposent parfois déjà de ce bagage technologique.

Qu'est-ce que la norme européenne GSR2 ?

Petit rappel des faits : le General Safety Regulation 2, communément appelé GSR2, a été adopté par les membres de l’Union européenne en 2019 afin d’améliorer la sécurité des voitures circulant sur nos routes. Il emboite ainsi le pas du système privé Euro NCAP en ajoutant un aspect obligatoire à l’intégration de nouvelles technologies. Sa mise en place s’est échelonnée : dès juillet 2022 sur les nouveaux modèles arrivant sur le marché, puis depuis le 1ᵉʳ juillet 2024, sur l’ensemble des voitures neuves. Une nouvelle salve d’obligations est attendue pour juillet 2026. Au rayon des équipements désormais proposés impérativement de série sur les modèles neufs, se trouvent : 

  • L’aide active au maintien dans la voie (sauf pour les modèles équipés d’une direction à assistance hydraulique),
  • La détection du trafic en marche arrière,
  • L’alerte de perte de vigilance du conducteur,
  • Le freinage d’urgence automatique*,
  • L’enregistreur de données de conduite avant, pendant et après un accident**,
  • L’adaptation intelligente de la vitesse
  • La protection contre les cyberattaques,
  • La géolocalisation plus précise (en vue d’un déploiement des systèmes de conduite autonome) …

Outre ces équipements technologiques, le GSR2 impose également aux constructeurs de pratiquer des crash-tests plus contraignants, à l’image de ceux réalisés par l’organisme Euro NCAP, mais qui n’étaient, jusqu’ici, pas obligatoires pour les constructeurs. Les nouveaux modèles arrivant sur le marché ont aussi l’obligation d’intégrer une zone d’impact étendue en cas de choc avec la tête d’un piéton***.
 

Lecture des panneaux de signalisation

Vous l’aurez compris, ces équipements supplémentaires de série vont engendrer un surcoût pour les voitures neuves. L’occasion peut alors s’avérer être un bon plan, d’autant plus que certains modèles récents de seconde main sont déjà dotés de ces éléments de sécurité. Ainsi, le SUV urbain Peugeot 2008 de deuxième génération, commercialisé depuis 2019, dispose, dès l’entrée de gamme d’alors, de l’alerte de franchissement de ligne, du freinage d’urgence automatique, ou encore du détecteur de fatigue. Quant à sa sécurité passive, elle a peu à envier à celle de modèles plus récents. L’écart de prix entre un Peugeot 2008 PureTech 100 Style vendu neuf depuis le 1ᵉʳ juillet 2024 et une occasion récente proposée sur MaNouvelleVoiture.com peut atteindre près de 8 000 €.
Il en va de même pour la Citroën C4 (2021), l’Opel Corsa (2019) ou encore le SUV DS 7, né Crossback en 2017, et qui disposait déjà d’un certain nombre de ces équipements (son statut de voiture haut de gamme aidant). Ce dernier modèle avait, à son époque, décroché d’excellentes notes lors des crash-tests Euro NCAP. L’arrivée de nouvelles technologies à bord des voitures neuves ne rend pas moins sécurisante la conduite dans des voitures d’occasion récentes. D’autant que ces aides à la conduite nouvellement obligatoires ne remplacent absolument pas le conducteur et peuvent être déconnectables.

 

*La détection des piétons et des cyclistes est obligatoire pour les nouveaux modèles depuis le 1ᵉʳ juillet 2024, elle le sera sur l’ensemble des modèles neufs à partir du 1ᵉʳ juillet 2026.
**Ces données, anonymisées, ne sont utilisables que par les autorités nationales.
***Cette obligation sera étendue à l’ensemble des voitures neuves proposées sur le marché dès juillet 2026.