Les voitures hybrides ont normalement tout pour combler les attentes de la majorité des conducteurs. Elles cumulent, en effet, les avantages du moteur thermique (majoritairement essence) en proposant des autonomies conséquentes, et ceux des motorisations électriques, à savoir de ne pas rejeter, en roulant, polluants et autres gaz à effet de serre. De plus, il existe différentes technologies hybrides, offrant chacune, un intérêt en fonction de vos besoins. MaNouvelleVoiture.com décrypte les technologies que vous pouvez trouver sur le marché.
L’hybride classique : le pionnier des sytèmes
Un système hybride associe un moteur électrique à un moteur thermique. Voilà pour le principe. Toutefois, comme évoqué plus haut, ce système peut prendre plusieurs formes. Mais au commencement était l’hybride classique (aussi appelé full hybride ou hybride simple) : l’électromoteur épaule le bloc thermique dans les phases d’accélération et peut, dans certaines circonstances (à faible allure) entrainer, seul, les roues motrices. Initiée, pour les voitures modernes, par la Toyota Prius en 1997, cette technologie évolue au fil des années et s’étend largement à tout le paysage automobile. Une petite batterie (souvent moins d’1 à 2 kWh de capacité) alimente le moteur électrique en énergie. Celle-ci se recharge lors des phases de décélération et de freinage, ou bien dans certains cas via le bloc thermique qui agit alors comme un générateur. Nul besoin de disposer d’une prise pour brancher la voiture. Le principal avantage de ce système est de permettre de contenir, voire de baisser, la consommation de carburant : plus le moteur électrique fonctionne, moins le bloc thermique est sollicité. Logique ! C’est surtout vrai pour un usage urbain et péri-urbain : le moteur électrique est plus souvent en action, la batterie se recharge plus régulièrement grâce aux nombreuses phases de ralentissement. Sur voies rapides ou sur autoroutes, à vitesse constante, la batterie n’ayant pas l’occasion de se recharger, l’appui du moteur électrique est moindre.

L’hybride léger : une batterie 48 V pour abaisser le prix
Le système hybride classique a apporté d’importants changements dans l’univers automobile, mais cela a eu pour effet d’augmenter le prix des voitures. Aussi, les constructeurs ont mis au point une technologie plus accessible, baptisée hybridation légère (également appelée hybride léger, mild-hybrid ou hybride 48 V). Comme son nom l’indique, il s’agit toujours d’un moteur thermique (essence ou diesel) épaulé par un module électrique. Toutefois, ce dernier repose sur un système plus petit que dans une architecture hybride classique : il est composé d’une petite machine électrique, souvent logée dans la boîte de vitesse lorsqu’elle est automatisée, alimentée par une batterie 48 V délivrant une capacité souvent inférieure à 1 kWh. En général, il n’est ici pas possible de rouler en mode 100 % électrique. Cependant, il existe des technologies, comme celle proposée par les marques du groupe Stellantis qui le permettent : grâce à un alterno-démarreur de forte puissance, les démarrages et les manœuvres peuvent se faire sans avoir besoin du moteur thermique (dans certains cas, le moteur électrique pourra également être le seul en action à des allures plus élevées). Malgré sa taille plus petite, ce système permet néanmoins d’économiser du carburant suivant le même principe que l’hybride classique : plus l’électromoteur est actif, moins le bloc thermique consomme. Une fois encore, c’est en ville et sur le réseau secondaire que cette motorisation est la plus efficace. Sur autoroute, elle perd quelque peu de son intérêt.

L’hybride rechargeable : un système efficace… s’il est régulièrement branché
Si les hybrides classiques ou 48 V permettent d’abaisser la consommation de carburant, il faut passer au système rechargeable (aussi appelé PHEV pour Plug-in Hybrid Vehicle) pour disposer d’une autonomie électrique permettant de se passer du moteur thermique au quotidien. Dans cette architecture, la batterie est plus imposante, et donc plus lourde (environ 100 kg). Mais elle offre une capacité plus importante (environ 15 kWh), ce qui assure un rayon d’action allant de plus de 50 km. De quoi utiliser sa voiture comme une pure électrique lors des déplacements locaux et ainsi quasi oublier à quoi ressemble une station-service. Attention : il faut néanmoins disposer d’un point de recharge pour « remplir » la batterie régulièrement : si les phases de décélération et de freinage permettront de régénérer l’énergie, elles ne feront jamais le « plein ». Quant aux trajets longues distances, il sera préférable de se placer sur le mode hybride, afin de laisser le système gérer la consommation d’énergie et de carburant. Privilégier l’électrique sur autoroute reviendrait à vider la batterie très rapidement, pour ensuite rouler en mode hybride (selon une étude de l’IFPEN* de 2022, avec une batterie indiquée comme vide, une voiture PHEV consomme moins qu’un hybride classique). Pour une utilisation optimale de cette technologie, il est indispensable de recharger régulièrement la batterie, y compris lors de longs trajets.

Les offres électrifiées se multiplient sur le marché et représenteront la majorité des modèles commercialisés d’ici à quelques années, en attendant l’avènement de l’électrique, rêvé par l’Union européenne. Parmi les différents systèmes hybrides présentés ici, il y en a forcément un qui correspondra à vos besoins, mais dans tous les cas, il faudra adapter votre conduite pour profiter au mieux de l’efficience énergétique annoncée (une voiture diesel ne se conduit pas comme une essence).
*Institut Français du Pétrole et des Énergies Nouvelles
