Entre les voitures thermiques classiques vouées à disparaître et les modèles électriques aux tarifs toujours trop élevés, il existe un juste milieu : les hybrides. La dénomination est, ici, volontairement au pluriel, car il existe plusieurs technologies hybrides : pour faire simple, séparons celles qui se rechargent communément (et logiquement) appelées hybrides rechargeables (Peugeot 3008 HYbrid, DS 7 E-Tense, Opel Astra Hybrid…), et celles qui n’ont pas besoin d’être branchées (la plus connue restant la Toyota Prius). Les solutions proposées dans cette deuxième catégorie sont nombreuses, et il en est une qui émerge, la micro-hybridation (également appelée hybridation légère ou mild-hybrid en anglais). De nombreux constructeurs l’adoptent (Citroën, Peugeot, Opel…), et elle pourrait bien se généraliser à l’ensemble des voitures dans les années à venir.
La micro-hybridation, comment ça marche ?
Comme pour toutes motorisations hybrides, la micro-hybridation associe un moteur thermique à une machine électrique alimentée par une batterie spécifique (elle est différente de la batterie d’usage destinée à fournir de l’énergie aux éléments de bord). L’appellation micro-hybridation tient dans la taille et la puissance de la batterie : elle fonctionne sur un réseau 48V (quand la plupart des batteries des voitures hybrides sont sur 200V) et sa capacité est souvent inférieure à 1 kWh. Rouler en tout électrique sera très limité, voire, pour certains modèles, impossible. En revanche, elle alimente un petit électromoteur, communément appelé alterno-démarreur, relié au bloc thermique par une courroie, ou intégré dans la boîte de vitesses. Ce système apporte un surcroît de puissance à la moindre sollicitation de l’accélérateur : cette énergie supplémentaire qui ne provient pas du moteur thermique, c’est autant de carburant économisé. Cette technologie est réversible : lors des phases de décélération ou de freinage, l’alterno-démarreur renvoie l’énergie récupérée directement dans la batterie 48V qui se recharge rapidement. La sensation alors ressentie est celle d’un puissant frein moteur. Pas de quoi, toutefois, se passer de la pédale de frein, comme sur une électrique.

Les avantages de la technologie micro-hybride
La technologie micro-hybride peut être associée à une motorisation essence ou diesel. Le système a un double avantage pour abaisser significativement la consommation. Le premier est, bien sûr, l’apport d’énergie complémentaire lors des accélérations. À cela s’ajoute l’encombrement et surtout le poids réduit de l’ensemble des éléments (notamment la batterie). Ainsi, l’hybride léger permet d’économiser, en moyenne, environ 1 l/100 km, et donc de réduire significativement les émissions de CO2 (environ 10%*) : de quoi parfois éviter le malus lors de l’achat neuf. Le tout pour un prix bien plus attractif qu’un modèle hybride rechargeable, sans oublier sa contrainte du branchement, qui disparaît totalement sur l’hybride léger.
L’hybridation légère chez Citroën, Opel et Peugeot
La technologie micro-hybride débarque sous le capot des modèles du groupe Stellantis. Elle prend la forme d’un nouveau moteur essence 3-cylindres 1.2 PureTech (équipé d’une chaîne de distribution) fonctionnant selon le cycle Miller, pour une optimisation de la combustion. Il est, par ailleurs, équipé d’un turbo à géométrie variable pour de meilleures performances, quel que soit le régime moteur. Ce bloc est associé à une machine électrique délivrant une puissance de 21 kW, mais surtout un couple de 55 Nm, alimentée par une batterie 48V placée, généralement, sous le siège conducteur. Ce petit électromoteur est, ici, intégré directement dans une inédite boîte de vitesses automatisée à double embrayage (6 rapports). L'ensemble de ce groupe motopropulseur est disponible en deux puissances : 100 et 130 ch. La technologie proposée ici offre la possibilité de rouler en tout électrique lors des manœuvres ou lorsque la vitesse est inférieure à 30 km/h. Son efficacité est importante en ville et sur route, moins sur autoroute. Les modèles Citroën, DS, Opel ou Peugeot qui en sont équipés arrivent au catalogue et devraient commencer à être disponible sur le marché de la seconde main courant 2024.
- Citroën C5 Aircross MHEV 136 e-DCS6
- Peugeot 208 Hybrid 100 e-DCS6
- Peugeot 208 Hybrid 136 e-DCS6
- Peugeot 3008 Hybrid 136 e-DCS6
- Peugeot 5008 Hybrid 136 e-DCS6
D’autres modèles devraient également en être équipés par la suite. Certains ont d’ores et déjà été officialisés :
*par rapport à un moteur de puissance équivalente sans assistance électrique






