Si je vous disais qu’il est possible de réduire vos passages à la station-service, sans pour autant vous faire des sueurs froides sur l’autonomie limitée de votre voiture électrique… L’hybride rechargeable existe depuis quelques années et, contrairement à ce que tentent de soutenir ses détracteurs, cette technologie réunit vraiment le meilleur des mondes : thermique et électrique. Certes, il ne sera jamais possible d’atteindre les niveaux de consommations annoncés par les constructeurs (protocole WLTP sujet à caution), mais avec une utilisation adéquate, il est tout à fait envisageable de réaliser des économies. Comme toute nouvelle technologie, un suivi correct du mode d’emploi est nécessaire.
Dans hybride rechargeable, il y a rechargeable : une voiture à brancher
Pour consommer moins de carburant, le moteur thermique doit forcément tourner le moins souvent possible. Il faut donc privilégier, autant que faire se peut, le moteur électrique, et ainsi le recharger fréquemment. À ce stade, une précision importante s’impose : si vous envisagez de passer à l’hybride rechargeable, une prise accessible est obligatoire. Une simple prise renforcée (type Green’up) délivrant jusqu’à 3,7 kW suffit largement. Les modèles hybrides rechargeables les plus anciens peuvent atteindre 40 km entre deux branchements : cela reste suffisant pour une utilisation moyenne au quotidien. Et, avantage de l’hybride rechargeable, passée cette limite, vous ne resterez pas sur le bas-côté : le moteur thermique prendra le relai (si vous n’avez pas oublié de faire le plein…).
Une voiture hybride rechargeable réclame une conduite adaptée
Une fois que vous savez où vous branchez régulièrement, il vous faut analyser vos trajets les plus courants. Si vous roulez moins de 50 km au quotidien, vous n’utiliserez quasi que le moteur électrique, surtout si vous n’avez pas de voies rapides sur vos parcours. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à passer en mode hybride automatique, cela permettra de ne pas vider la batterie trop vite : l’électrique n’est pas optimisé pour l’autoroute. Dans ces conditions, la station-service n’est pas près de vous revoir… Mais je vous entends déjà me parler des longs trajets pour partir en vacances à la mer ou aux sports d’hiver. Ce n’est clairement pas le type de trajets favorable aux hybrides rechargeables, mais s’il ne s’agit là que d’exceptions, le surcoût engendré ponctuellement sera largement compensé par les trajets habituels le reste de l’année. Par ailleurs, il est tout à fait possible d’optimiser ce surcoût grâce aux différents modes de conduite proposés par votre modèle hybride rechargeable. Premièrement, faites le plein de la batterie (comme du réservoir…). Ne roulez jamais en 100 % électrique sur l’autoroute : vous feriez, au mieux, quelques dizaines de km sans consommer de carburant et le reste du parcours se ferait alors avec une consommation plus élevée que la moyenne. Ensuite, deux solutions s’offrent à vous :
- Votre trajet fait moins de 500 km : vous pouvez utiliser le mode hybride automatique. Le système gèrera alors la consommation électrique pour soutenir le moteur thermique dans les phases d’accélération. Il est ainsi possible de parcourir une centaine de km (voire plus selon les modèles) avant de « vider » la batterie.
- Votre trajet fait plus de 500 km :
- La solution précédente peut être adoptée, et vous pouvez même procéder à une recharge sur le parcours. Attention, le chargeur embarqué d’une voiture hybride rechargeable est généralement moins puissant que celui d’une électrique : « faire le plein » prendra alors plus de temps, malgré une batterie de plus faible capacité.
- Autre solution : optez pour le mode « maintien de charge », qui permet de conserver un niveau de batterie élevé. Il ne sera pas utilisé sur autoroute, ce qui engendrera certes une consommation plus élevée, mais, une fois hors de la voie rapide, il permettra d’utiliser pleinement le moteur électrique seul. La consommation globale sur le trajet sera alors abaissée.
Dans tous les cas, le moteur électrique est à utiliser partout où il sera possible de disposer du freinage régénératif afin de conserver au maximum la charge de la batterie. Sur un parcours en montagne, privilégiez, en montée, le mode hybride automatique qui associera la puissance des deux moteurs et récupèrera l’énergie dans la descente pour recharger la batterie.
L’écoconduite fonctionne aussi pour une voiture hybride rechargeable
À la conduite, ayez en tête qu’une hybride rechargeable est une électrique avec un moteur thermique en bonus. Ainsi, utilisez ce modèle au maximum comme une voiture électrique :
- Branchez-la le plus régulièrement possible,
- Mettez l’habitacle à la température souhaitée lorsqu’elle est branchée,
- Dès que cela est possible, activez le mode de récupération d’énergie le plus fort (souvent un bouton B, pour Brake),
- Passez en mode Éco lorsque vous n’avez besoin ni de puissance, ni d’une climatisation poussée.
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